Homélie du 19ème dimanche (7 août)
Abbé Jean Compazieu | 30 juillet 2011“N’ayez pas peur”
Textes bibliques : Lire
Jésus vient de multiplier les pains pour nourrir une foule affamée. Ce geste extraordinaire a beaucoup impressionné les gens. Ailleurs, les évangiles nous disent qu’ils cherchent à se saisir de lui pour en faire leur roi. Mais Jésus s’y oppose fermement. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’il renvoie ses disciples. Lui-même se retire à l’écart pour prier. Il a besoin de prendre du temps pour s’ajuster à ce que Dieu attend de lui. C’est aussi vrai pour nous les prêtres et pour tous les chrétiens engagés au service de la mission. Nous ne sommes pas à notre compte. Nous n’avons pas à rechercher le succès personnel. Le principal travail c’est Dieu qui le réalise dans le cœur de ceux qu’il met sur notre route.
Les disciples sont donc partis en barque pour rejoindre l’autre rive. Or voilà que la tempête se lève. La barque était battue par les vagues ; le vent était contraire. Les disciples étaient seuls. Si Jésus avait été là, ils se seraient sentis en sécurité. Voilà l’événement tel que nous le raconte saint Matthieu. On pourrait lire ce récit comme une belle histoire qui se termine bien. Ce serait dommage car cet évangile a une bonne nouvelle à nous annoncer. Nous devons avoir en tête les premières communautés chrétiennes. Elles en connaissent des tempêtes ; la persécution est violente. Jésus ressuscité n’est plus sur la montagne mais dans la gloire auprès de son Père.
Cette barque ballottée par la tempête, c’est l’Eglise. Dans le monde de la Bible, la mer c’est le repère des puissances du mal. Jésus qui marche sur la mer montre à tous que mal d’a pas de prise sur lui. Il en est le grand vainqueur. Cette victoire sur la mort et le péché sera mise en évidence lors de la résurrection du Christ. S’adressant aux premiers chrétiens, l’évangile les rejoint dans les tempêtes qu’ils doivent affronter. Matthieu leur rappelle que même si le Christ n’est plus visible, il est toujours là. Comme autrefois, il continue à leur dire : “Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur. Il ne cesse de nous rappeler qu’il est toujours fidèle à son amour et à son alliance avec nous. Cet appel retentit tout au long de la Bible, en particulier dans les psaumes : “Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien” (Psaume 22). “Le Seigneur est ma lumière et mon salut, qui pourrai-je craindre ?” (Psaume 26) “Le Seigneur est avec moi, je n’ai peur de rien” (Psaume 117)
Le message de cet évangile est aussi un appel à l’espérance pour les chrétiens d’aujourd’hui. Tout au long des siècles, la barque de Pierre (l’Eglise) a été ballottée par des tempêtes. Et c’est encore ce qui se passe aujourd’hui. Dans plusieurs pays, la vie des chrétiens est menacée. Beaucoup sont mis à mort. On parle de “christianophobie”. Celle-ci peut être violente ou tout simplement sournoise. Les chrétiens doivent affronter l’indifférence, l’incroyance, la “mal croyance”, les moqueries. Quand les médias nous parlent de l’Eglise et de ses fêtes religieuses, ils ne sont pas toujours très objectifs.
Mais le Seigneur est là, bien présent. Il marche sur les eaux. Autrement dit, le mal n’a pas de prise sur lui. Il n’aura pas le dernier mot. Le Seigneur nous tend la main pour que nous puissions avancer. Nous sommes invités nous aussi à tendre la nôtre vers les autres. A travers ce geste de solidarité, c’est lui qui agit pour donner le salut au monde. Il suffit d’un sourire, d’une présence, d’un geste d’accueil. Beaucoup souffrent de la solitude et de l’exclusion. A travers nous, c’est le Christ qui veut les rejoindre pour les aider à retrouver l’espérance.
Dans les tempêtes de notre temps, le Seigneur cette année nous donne un autre signe de sa présence et de son action. Des jeunes du monde entier se rendent en grand nombre aux journées mondiales de la jeunesse. Le pape y est présent comme catéchiste des jeunes. Et son ministère est relayé par ses frères évêques qui sont avec lui les premiers catéchistes des jeunes. Ces derniers peuvent partager entre eux leurs questions et leur écoute de l’Evangile. Une multitude d’animations portant sur la foi sont également proposées. Des rassemblements importants, nous en avons connus. Mais aucun ne réunit autant de jeunes de toutes tendances et venus du monde entier. A travers cet événement, c’est le Seigneur qui rejoint notre monde. Il ne cesse de nous dire : “C’est moi ; n’ayez pas peur.” S’adressant aux jeunes, le pape leur dit : “Soyez enracinés dans le Christ.” Les lettres de saint Paul nous rappellent constamment que le Fils de Dieu, mort est ressuscité pour nous, est le Sauveur du monde.
En ce jour, nous te prions, Dieu notre Père : prends chacun de nous par la main. Que ton Esprit de paix nous habite. Qu’il vienne nous aider à vaincre nos peurs. Et nous marcherons d’un pas assuré sur les traces de ton Fils notre Seigneur. Amen
D’après diverses sources
Quatre envois me sont revenus car leur adresse mail était erronée. Ce message ne vaut que pour les abonnés qui n’ont rien reçu
bonjour
votre homelie m’interesse vraiment pour les jeunes du monde entier malgré que les pays ont le mal pour les chrêtiens qui portent le malheur pour son esperance en vie eternelle avec notre seigneur il faut prier sans cesse pour mes freres et soeurs du monde entier un autre pretre est aveugle pour les paroles ignorantes de mechants pour le manipuler en pieges j’espère qu’il sera sauvé.
Nous avons besoin de manger le chair de jesus christ par le pain de la vie éternelle pour vivre en DIEU.
a cause de les moqueries méchantes de personnes qui disent notre Eglise catholique qu’il faut les éveiller en DIEU contre le spirisme, voyance, magie noire etc;… il faut oublier notre passe pour avoir la vraie paix .Les accusateurs peuvent se tromper pour nous.
Je demande ma prière à Notre seigneur JESUS CHRIST pour nous sauver merci
abbe jean
votre commentaire est sans commentaire car il est emprunt de réalisme. il est fort intéressant parce que chacun se retrouve et comprend tout suite ce que Dieu fait et réalise pour chacune de sa créature. merci pour votre exhortation!
En tout cas, JE N’AI PAS PEUR du Seigneur : je mets toute ma foi en Lui et cela me fait le plus grand bien.
Je pense aussi que le MAL n’aura pas le dernier mot. Mais en attendant, luttons de tout notre coeur, pour être de véritables disciples de Christ.
Le Seigneur est merveilleux, il veille sans cesse sur TOUS. Pour l’instant, j’ai une rhino mais la douleur me rapproche encore du Seigneur. Cette petite maladie m’apprend la patience comme le Seigneur l’était avec ses disciples.
Nous sommes essentiels aux yeux de Dieu : nous savons qu’Il nous aime et qu’Il aime chacun de nous, d’un amour préférentiel.
A travers son regard aimant, tâchons de découvrir le disciple qui est en nous, afin d’accomplir tout ce dont nous sommes porteurs. Ainsi nous écarterons le mal.
Seigneur, je pense très souvent à toi. Que mon amour pour toi persiste et dure toujours.
Christiane
quand je lis magnificat ,je vous enverrai le lien,je lis la parole de dieu
c’est comme il me parlais dans le creux de mon cœur et c’est réconfortant
je suis assistante de vie de nuit,
MAGNIFICAT, revue mensuelle, pour prier chaque jour avec l’Eglise
http://www.magnificat.fr/ –
Merci père Jean,
Je me suis inspiré de vote texte pour bâtir l’homélie de l’ADAP que je préside dimanche prochain. Nous sommes une communauté de brousse. Nous aussi souffrons d’un manque de prêtres. Nos frères Mélanésiens habitent loin du village donc des laïcs choisis dans la communauté animent les ADAP chaque1er dimanche du mois.
Je suis très heureux de pouvoir rendre service à votre communauté et à d’autres. Mais je n’oublie pas que le principal travail, c’est l’Esprit Saint qui le fait. C’est grâce à lui que nos paroles, nos écrits portent du fuit dans le cœur des personnes qu’il met sur notre route. Il y a un beau chant qui dit : “Que tes œuvres sont belles, Seigneur, Seigneur, tu nous combles de joie…” Comprenons bien, ce sont les œuvres du Seigneur.
Il y a aussi Prions en Église qui est également très bien fait
Événement singulier celui rapporté ce jour par l’Evangile (Matthieu 14, 22-33). Jésus vient de multiplier des pains pour nourrir toute une foule présente avec lui « dans le désert ». Il veut éviter toute glorification personnelle, celle d’être érigé roi politique (Jean 6, 15). Après avoir demandé à ses disciples de se rendre en barque « sur l’autre rive » il renvoie la foule. Seul il se rend « dans la montagne, à l’écart, pour prier ». Toutes ses actions sont accomplies dans la volonté du Père qu’il rejoint dans sa prière.
Durant ce temps ses disciples voient leur barque « battue par les vagues, car le vent était contraire » N’est-ce pas là l’image de l’Eglise, souvent secouée au cours des siècles par des « vents contraires » qui veulent sa mort et celle de Dieu ?
Et voici que Jésus arrive auprès d’eux « marchant sur la mer ». Il est le maître de la mer et des flots ! A le voir ainsi les disciples sont bouleversés et apeurés. « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur !» Notre Dieu n’a rien d’un tyran. En Jésus il aime à rassurer, à redonner confiance. Pierre, le chef des apôtres, tient à s’assurer de la vérité divine de Jésus. Il lui demande d’aller à lui « sur l’eau ». « Viens !» Il s’y rend mais le vent n’a pas cessé pour autant. « Il eut peur », s’enfonce dans l’eau et crie : « Seigneur, sauve-moi ! » Jésus le rétablit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Sa qualité de premier des apôtres ne lui confère pas la faculté d’être irréprochable ; sa vie le montrera jusqu’à renier provisoirement Jésus. Ici, avec « ceux de la barque » ils lui disent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ».
Ils sont du peuple juif les pêcheurs de la barque. En suivant Jésus, adhérant à son Eglise, ils se sont séparés d’une partie du peuple juif conduit par des prêtres et anciens, fidèles uniquement à l’Ancien Testament. Naîtront des rivalités et même des persécutions entre les uns et les autres. St Paul (2ème lecture) ne renie pas son origine juive et le peuple dont il est issu. Il souhaite « même être maudit, séparé du Christ », plutôt que de renier ses « frères de race » bénéficiant « des promesses de Dieu ». « De leur race le Christ est né ». Sur la croix l’inscription « roi des juifs », qui se veut insultante et de raillerie, se révèle finalement le moment où Jésus consacre sa royauté véritable, celle de l’amour sauveur de toute l’humanité. Comment, même chez des chrétiens, en est-on venu à souhaiter et condamner à mort le peuple juif qui, dans la shoah, est livré lui aussi à la croix ? Le Maître du monde se veut toujours « roi des juifs ».
La 1ère lecture nous fait comprendre qu’il ne faut pas chercher Dieu dans les événements catastrophiques et douloureux, tremblements de terre, tsunamis, ouragans, incendies dus à la foudre. Il se présente au prophète Elie dans « le murmure d’une brise légère » ; « je suis doux et humble de cœur » dira Jésus.
« Fais nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut » avons-nous chanté. Que veut le Seigneur Dieu ? « la paix pour son peuple » précise le Psaume et « qu’amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent » Voilà un excellent programme pour toutes les nations et pour chacun en particulier !
En conclusion : Prenant conscience de nos péchés, de nos faiblesses, regrettant tout ce qui nous a plus ou moins éloigné de Dieu, sollicitons son pardon. En Jésus il a offert à ses apôtres la faculté de le donner avec le Baptême et le sacrement de Réconciliation. Avec aussi le sacrement de Confirmation c’est l’Esprit d’amour qui pénètre nos cœurs et nous permet d’aimer valablement et fidèlement pour une joie éternelle.
Sollicitons Marie, juive elle aussi, pour cette conduite vers le Royaume des cieux !
19ème dimanche – année A – 7 août 2011 – Evangile de Matthieu 14, 23 – 33
La Présence Réelle dans la Tempête
A la foule de gens sortis de leurs villages pour le suivre, Jésus a donné à manger dans le désert, et ils ont été rassasiés : tout ce vocabulaire souligné est repris du livre de l’Exode. Donc la scène de la multiplication des pains renvoie au temps du désert lorsque YHWH a fait sortir Israël d’Egypte et lui a donné la manne pour le soutenir en chemin (Ex 16). Jésus , nouveau Moïse, accomplit la libération.
En outre il y a référence à l’épisode où le prophète Elisée, avec 20 pains d’orge, a nourri 100 personnes « et il y eut des restes ».( 2 Rois 4, 42-44). Jésus (successeur de Jean-Baptiste) est donc bien plus puissant qu’Elisée (successeur d’Elie).
Comme toujours, l’évangéliste se préoccupe moins de notations historiques précises que de prouver à ses lecteurs juifs que Jésus est bien le Messie : il « accomplit » les Ecritures (Torah et Prophètes). C’est cette extraordinaire et toute nouvelle réalisation par Jésus de l’histoire de son peuple qui a convaincu les premiers disciples et les a provoqués à écrire son histoire destinée à devenir la nôtre.
NUIT ET TEMPETE
Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il se rendit dans la montagne à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues car le vent était contraire.
Curieux : dès que le repas – qui rassemble les convives dans l’unité- est terminé, Jésus provoque la dispersion générale : que les gens rentrent chez eux en longeant le rivage du lac, et que les disciples repartent en barque. A contrecœur… puisqu’il doit les « obliger » à partir !
Tout seul désormais, Jésus gravit la montagne – lieu symbolique de la présence de Dieu – et il prie. C’est la 1ère fois que Matthieu note cette prière de Jésus : il priera encore en imposant la main sur la tête des enfants (19, 13) et surtout, à trois reprises, dans l’agonie, il priera à Gethsémani (26, 36-44). C’est donc que le moment est grave : Jésus est porté à se rapprocher de son Père (Abba), à le supplier pour que son règne vienne, que sa volonté se fasse puisque son pain a été donné.
La nuit est tombée : sur le lac, les disciples, en plein désarroi, se battent contre le vent contraire. Pourquoi donc le maître les a-t-il renvoyés ? Pourquoi cette colère subite des éléments ?…
JESUS LE MEME ET AUTRE
Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils disaient : « C’est un fantôme ! » et la peur leur fit pousser des cris. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! C’est moi : n’ayez pas peur ! ».
Après avoir lutté toute la nuit sans pouvoir accoster, tout à coup ils aperçoivent Jésus venant vers eux debout sur les flots ?! Un fantôme ? Pris de panique (le verbe est très fort), ils hurlent de peur. Mais une voix parvient : « JE SUIS »- manière juive de répondre : « c’est moi ». Or c’est de façon identique que le Dieu invisible a répondu à Moïse au buisson ardent – et c’est pourquoi Israël depuis lors le dénomme YHWH : « IL EST ». Evoquant l’exode d’Egypte, le psaume 77 disait :
« Au temps de ma détresse, je cherche YHWH…Je rappelle ses exploits…Quel Dieu est aussi grand que Dieu ?…Par ton bras, tu as affranchi ton peuple…Les eaux t’ont vu, elles tremblaient, l’abîme frémissait…..Dans la mer, tu fis ton chemin… ».
Jésus a le pouvoir, comme YHWH, de dominer les flots qui, dans la bible, symbolisent la puissance dangereuse, le repère du mal, le lieu sans appui où l’on risque toujours de s’engloutir et de mourir. Si les disciples croient en une nouvelle présence de Jésus (pas fantasmatique mais réelle), ils peuvent avoir confiance (même mot que foi), ils sont libérés de la peur de la mort.
PIERRE INSUBMERSIBLE ?
Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l’eau ».
Jésus lui dit : « Viens ». Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais voyant qu’il y avait du vent, il eut peur ; et comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! ». Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? ». Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment tu es le Fils de Dieu ».
Matthieu seul raconte plusieurs épisodes avec Pierre (ici ; 15, 15 ; 16, 17 ; 17, 24), signe de l’importance du premier des apôtres dans la première Eglise. S’il ose appeler Jésus son « Seigneur » (comme YHWH), s’il a l’intention d’aller vers lui et de le rejoindre, alors il recevra la grâce de surmonter sa peur. Folle audace ! Quelle foi est nécessaire ! Aussi, malgré sa bonne volonté, Pierre craque : sa peur revient. Il doit appeler au secours. Peu de foi ! Mais son Seigneur vient le sauver.
L’épisode se conclut par la solennelle confession de foi de tout le groupe des disciples: Jésus est bien « Seigneur, FILS DE DIEU ».
SIGNE DE PÂQUES
Revoyons la succession des faits : partage du pain ; disparition de Jésus ; disciples dans la tempête et la nuit ; réapparition de Jésus comme « maître des flots » donc de la mort ; témérité de Pierre qui voudrait rester avec Jésus mais qui achoppe dans la trahison ; son salut ; clôture solennelle par la foi nouvelle des disciples : « Jésus est le Fils de Dieu ».
On a compris que cette page est une anticipation, une prophétie de la fin de l’Evangile :
Jésus donnera son pain (l’Eucharistie),
Il disparaîtra dans la nuit de la mort. En fait il sera près de son Père.
Ses disciples, en pleine détresse, seront pris de terreur de l’avoir perdu.
Pierre, téméraire, voudra suivre son maître ; il « coulera » en reniant mais Jésus le « repêchera » dans son repentir.
A la fin de la nuit, il réapparaîtra en vérité : Pas un fantôme, une hallucination, mais bien réel : vainqueur de la mort, ressuscité. C’EST MOI !
Libérés de la peur, remplis de confiance, ils pourront accoster à tous les rivages de l’humanité.
En effet, Matthieu poursuit :
« Après la traversée, ils touchèrent terre à Génésareth. Les gens de cet endroit le reconnurent, firent prévenir la région et on lui amena tous les malades. On le suppliait de seulement toucher la frange de son vêtement ; et tous ceux qui la touchèrent furent guéris »
L’EUCHARISTIE PAIN DU PASSAGE.
L’évangéliste, avec sa communauté, a compris l’importance de l’événement qui est un SIGNE PASCAL, un signe de « passage ».
Jésus est bien un homme, un prédicateur, un guérisseur – mais, comme YHWH, il apparaîtra comme celui qui maîtrise l’abîme de la mort. Il passe la mort.
Ses disciples devront passer par de terribles tempêtes, des doutes angoissants, des persécutions sanglantes, mais ils passeront du doute à la foi, de la peur à la confiance.
Vis-à-vis des peuples, ils devront passer de l’attitude du « renvoi » à celle de l’accueil. Passant d’Israël aux nations, ils passeront du nationalisme à la mondialisation.
Pierre, « le pape », devra passer de la témérité, de l’assurance en soi à l’humilité : il n’est « sauvé » que par la foi, la main que son Seigneur lui tend. Alors seulement, il est une « pierre » insubmersible.
Mais pour effectuer ces passages, l’Eglise devra passer à la découverte d’un PAIN spécial, un pain transfiguré en la présence de Jésus, Seigneur et Fils de Dieu.
C’est ainsi que la messe du dimanche rassemble et disperse : elle envoie dans les bourrasques et les doutes. Mais elle fait PASSER dans la réalité de la foi au Seigneur Jésus.
La nouvelle manne conduit au but : le Royaume de la Vie
Raphaël D
lévangile de ce 19e dimanche me rassure quand JESUS dit je suis n’ayez pas peur car les evenements dece monde nous pousse à des reflexions sur la passivité du seigneur.
Aussi à l’exemple de JESUS nous devons oser tendre la main à nos frères et soeurs qui connaissent des situations difficileS.
Puisse le seigneur nous envoyer son esprit saint pour nous aider dans cette tache.AMEN